Bleuets et coquelicots : les fleurs de la paix !

Pourquoi lors de la Première Guerre mondiale, les poilus ont choisi la fleur du bleuet comme symbole de leur guerre ? Explications avec la journaliste et illustratrice Linh-Lan Dao.

Bleuet comme le jeune soldat de 1914 habillé tout de bleu

En 1915, sur le front, les soldats vétérans qui portent une veste bleu et un pantalon rouge voient arriver les nouvelles recrues tout en bleu. Au même moment, ils remarquent qu'entre deux tranchées adversaires, sur sur la terre retournée des no man's land une petite fleur opportuniste qui profite du labourage permanent des obus pour pousser : le bleuet. Voilà comment on décide d'appeler ces jeunes soldats tout habillés de bleu : des bleuets, porteurs du symbole de cette fleur capable de résister aux assauts de l'envahisseur.

Le bleuet de papier, symbole de la paix

Deux infirmières, Suzanne Lenhardt et Charlotte Malleterre, s'emparent de la symbolique du bleuet. Touchées par le sort des blessés dont elles ont la charge, elles entendant leur redonner une place dans la société. Elles organisent des ateliers durants lesquels les anciens soldats fabriquent des bleuets en tissu et en papier journal qui sont ensuite vendus sur la voie publique. Cela garantit aux blessés un modeste revenu. L'Etat français fait de cette tradition une institution. la vente de bleuets aura lieu chaque 11 novembre.

Le coquelicot : le « bleuet » britannique !

Tout comme le bleuet, le coquelicot a poussé sur les champs de bataille grâce à la terre retournée et au calcaire. Le coquelicot a donc été choisi comme porte-bonheur dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Tout comme le bleuet de France, le coquelicot de papier trouve sa place sur les boutonnières des Britanniques.

© Crédits images : Linh-Lan Dao