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Actualité03:33Publié le 20/04/2023

Internet, zone de non droit pour les femmes ?

Décod'actu

Insultes, commentaires sexistes, harcèlement moral ou sexuel… Sur la toile, les propos illicites ont une cible privilégiée : les femmes. Sur 6,6 millions de discours haineux analysés sur le web, 5,4 millions sont des propos misogynes. Sur internet, les femmes sont plus exposées aux messages de haine que les hommes. Selon l’ONU, elles sont 27 fois plus sujettes au harcèlement ou aux propos toxiques sur Internet.

Comment expliquer la misogynie sur Internet ?

Les propos misogynes en ligne reflètent les maux de notre société. Les stéréotypes et les inégalités restent ancrés. Le cyberharcèlement devient un moyen de faire taire les femmes et de les discréditer. C’est le cas notamment dans le milieu du jeu vidéo. Insultes sur le physique, montages pornographiques, appels au viol, menaces de mort : voilà le quotidien de Maghla. Cette streameuse, exposée à de véritables raids en ligne, finit par crier sa révolte. En 2022, elle interpelle l’opinion publique en publiant les extraits de centaines de pages d’insultes et de menaces qu’elle a reçues.

La parole se libère sur Internet

En 2018, le hashtag #BalanceTonYoutubeur voit le jour. Après #MeeToo et #BalanceTonPorc, il encourage les femmes à dénoncer les violences sexistes et sexuelles en ligne.

En 2022, plusieurs stars de YouTube sont mises en cause. En novembre, une enquête pour viol est ouverte contre le vidéaste Léo Grasset. En décembre, c’est au tour du YouTubeur Norman Thavaud d’être soupçonné de viols et de corruption de mineurs par la justice. Mais quatre ans s’écoulent entre la publication du hashtag #BalanceTonYoutubeur et les premiers dépôts de plainte.

Les craintes des victimes de cyberharcèlement

Pourquoi la parole est-elle si longue à se libérer ? Peur, insécurité : le silence prend parfois le pas chez les victimes. L’auto-censure devient une réponse pour se protéger de nouvelles agressions : suite à un cyberharcèlement, 32 % des femmes cessent d’exprimer leur opinion sur certaines questions et ¾ d’entre elles changent leurs comportements. Ainsi, Maghla a avoué s’interdire les décolletés pendant ses streams, et de nombreuses gameuses choisissent des pseudos masculins.

Ce que dit la loi en France

Pourtant, même s’ils sont proférés sur le web, les propos de haine misogynes sont illégaux. Des sanctions existent : en France, le cyberharcèlement est puni par des peines de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.

Et pourtant, entre 2014 et 2017, seules 18 condamnations de cyberharcèlement ont été prononcées ! Coût et lenteur de la procédure : les obstacles sont parfois nombreux. Même si une plateforme de signalement (Pharos) existe.

Depuis le confinement, les propos haineux et discriminatoires ont connu une forte recrudescence en ligne. Et les femmes ne sont pas les seules concernées. Origine ethnique, orientation sexuelle, sexe ou handicap, les minorités restent les cibles principales du cyberharcèlement.

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Laure Linot

Producteur : France Télévisions, Corner Prod

Année de copyright : 2023

Année de production : 2023

Publié le 20/04/23

Modifié le 12/05/23

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