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Histoire03:27Publié le 26/02/2020

Le partage de l'Afrique

Géopoliticus

On a longtemps dit que c’est lors de la conférence de Berlin que les Européens s’étaient partagé l’Afrique. Mais la vérité est plus complexe. Car la colonisation de l’Afrique par l’Occident est un long processus. Depuis le XVe siècle, les Européens installent des comptoirs commerciaux dans les zones côtières ou fluviales. C’est à partir de ces comptoirs que la traite négrière s’organise.

Vers la colonisation de l’Afrique

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, les rivalités européennes s’exportent en Afrique. Après la défaite de Sedan, la France, amputée de l’Alsace-Lorraine, s’invente un destin impérial africain. Les deux métropoles, France et Grande-Bretagne, lancées dans leur révolution industrielle, ont besoin de graisses et d'huiles de toutes sortes, notamment pour faire fonctionner leurs réseaux ferrés. Ce sera l’arachide pour les Français et les noix de palme pour les Britanniques. C’est ce qu’on appelle le passage de la traite négrière à la traite « légitime ». Dans le même temps, mûrit en Europe l’idée de mission civilisatrice : le « fardeau de l’homme blanc ».

La conférence de Berlin pour éviter les conflits coloniaux

La période de conquête coloniale s’amorce. On l’appelle la « course aux clochers » : chaque nation européenne voulant posséder son bout du continent Africain. Dans ce contexte de tensions, le chancelier allemand Otto Von Bismarck décide d’organiser à Berlin une conférence le 15 novembre 1884. Celle-ci réunit les représentants de 14 pays : 12 pays européens, l’Empire ottoman et les États-Unis. Aucun acteur africain n’est présent. Un des objectifs de la conférence de Berlin était de fixer des règles d’occupation en Afrique entre les puissances conquérantes afin d’éviter des risques de collisions entre elles, aussi bien sur le plan militaire qu’économique et diplomatique. C’est ainsi que pour la première fois dans un traité international, apparait la notion de « sphère d’influence ». Contrairement à ce qui a longtemps été dit, la question de la délimitation des frontières de l’ensemble des territoires coloniaux n’y fut pas abordée.

Le découpage de l’Afrique : comment les frontières ont-elles été dessinées ?

En réalité, les frontières des territoires ont progressivement été tracées dans le cadre de négociations bi ou multilatérales, en dehors de la conférence de Berlin. C’est par exemple 5 ans plus tard, le 10 août 1889, qu’est créée la frontière de la colonie britannique de Gambie. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, cette frontière a été dessinée à main levée autour d’une table à Paris après plus de 20 ans de négociations.

La conférence de Berlin, si elle n’a pas « divisé » l’Afrique comme on peut le lire parfois, a ouvert en grand les portes de ce partage. L’absence d’acteurs africains à la table des négociations a fait de cette conférence le symbole du déséquilibre des relations internationales, et du partage du « gâteau africain ».

 

Pour en savoir plus 

 

"Géopolitique de l’Afrique"

40 fiches illustrées pour comprendre le monde

par Philippe HUGON (1939-2018) & Jean-Christophe SERVANT

dans la collection « Géopolitique » IRIS & Eyrolles, dirigée par Pascal Boniface

Résumé :

Quel avenir pour l’Afrique ? Quelles trajectoires depuis les indépendances ? Ses anciennes puissances coloniales y ont-elles toujours autant d’influence ? Quel impact le réchauffement climatique a-t-il sur ce continent ? Celui-ci peut-il réinventer son modèle de développement ?

Ces questions traversent l’histoire contemporaine et resurgissent au fil de l’actualité. Des clichés à la réalité, Géopolitique de l’Afrique nous parle de lieux, de faits et de chiffres pour nous aider à y voir plus clair.

Pluralité, défis, enjeux, leviers du décollage : 40 fiches documentées, illustrées de cartes, graphiques et tableaux, par 2 spécialistes incontestés, pour cerner les enjeux et défis du continent.

 

Philippe HUGON (1939-2018) était directeur de recherche à l’IRIS et professeur émérite à l’université Paris-Nanterre, incarnant la voix scientifique de référence sur l’Afrique.

Jean-Christophe SERVANT est journaliste, collaborateur du Monde diplomatique, après avoir longtemps été chef de service du magazine GEO.

 

 

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Caroline Roussy

Producteur : France Télévisions, Producteur exécutif : Corner Prod, avec la participation de l'IRIS

Année de copyright : 2019

Année de production : 2019

Publié le 26/02/20

Modifié le 30/12/22

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