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Les métaux rares
GéopoliticusQu'est-ce que les métaux rares ?
Par matière première, on entend matière à l'état brut, extraite aussi bien de la terre que de la mer. Les nouvelles matières premières, qui redessinent la géopolitique mondiale, sont les métaux rares : ils sont 45 et dicteront bientôt la politique étrangère des gouvernements, comme ce fut le cas au XXe siècle pour le pétrole.
Téléphones portables, fibre optique, batteries, panneaux solaires, nouveaux écrans, éolien en mer, tous ces produits de haute technologie, dépendent pour leur fabrication des métaux rares : gallium, germanium, antimoine, béryllium, cobalt, etc.
Certains sont appelés « métaux critiques ». Parce qu’ils sont produits en faible quantité et que la quasi-totalité de ces matières premières sont entre les mains de quelques pays. Au premier rang desquels la Chine, qui contrôle 95 % de la production. Cette question est d’autant plus stratégique que les métaux lourds rapportent beaucoup d’argent. Par exemple, 1 kg de gallium vaut 150 dollars, soit 9 000 fois plus que le fer.
La Chine produisait près de 100 000 tonnes annuellement. Mais en 2010, Pékin décide de réduire sa production de près de 65 %, n’exportant alors plus que 35 000 tonnes.
Industriels et gouvernements du monde entier s'inquiètent de la situation. Washington parle d’« embargo » : un rapport du département de la défense américaine avait, dès 2008, souligné la dépendance de son armée envers 5 minerais rares dont la Chine est l’unique fournisseur.
L'Union européenne, qui importe la totalité de ses approvisionnements, qualifie également 14 de ces métaux rares de « critiques ».
Lithium, tantalum, germanium, indium et terres rares sont indispensables pour l'industrie de pointe japonaise. En octobre 2010, à la suite d’un différend territorial portant sur les îles Senkaku (un archipel inhabité administré par Tokyo et revendiqué par Pékin), la Chine suspend ses exportations de terres rares à destination du Japon. Or, ce pays consomme à lui seul 50 % des terres rares mondiales et 90 % de ses importations proviennent de la Chine.
Avec ses énormes réserves en lithium contenues dans le salar d'Uyuni, un désert de sel, la Bolivie est très courtisée par le Japon, la Russie, la Corée du Sud, la Chine et la France. C'est Séoul qui emporte la mise en signant, le 26 août 2010, un protocole d’accord pour le développement du lithium bolivien, indispensable aux activités de Samsung, Hundai, LG et autres géants industriels sud-coréens.
Le 13 mars 2012, les Etats-Unis, l’UE et le Japon ont déposé une plainte contre la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce. Pour satisfaire les demandes exponentielles en métaux rares, les industriels recherchent des matériaux de substitutions et de nouvelles zones de production.
La révolution technologique et numérique, gourmandes en métaux rares, engagent le monde vers de profondes mutations, et vers la 3e révolution industrielle ?
POUR ALLER PLUS LOIN
- « Projet Generate – Géopolitique des énergies renouvelables et analyse prospective de la transition éenrgétique », sous la direction de l’IRIS et de l’IFPEN
- « L’Année stratégique 2019 » sous la direction de Pascal Boniface (éd. Armand Colin, 2018)
- « Géopolitique illustrée » de Pascal Boniface (éd. Eyrolles, 2018)
- « Atlas des relations internationales. 100 cartes pour comprendre le monde de 1945 à nos jours » de Pascal Boniface (éd. Armand Colin, 2018)
Réalisateur : Maxime Chappet
Auteur : Julie Chansel
Producteur : France Télévisions, Producteur exécutif : Corner Prod, avec la participation de l'IRIS
Année de copyright : 2018
Année de production : 2018
Publié le 14/11/18
Modifié le 30/12/22
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