icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions

Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.

->   En savoir plus
Actualité03:33Publié le 02/02/2023

Petite histoire du carnaval

Décod'actu

Masques et costumes colorés préparés des semaines en avance, défilés et musique dans les rues... dès le mois de janvier s’ouvre la saison des carnavals, en France et dans le monde. Mais d’où vient cette tradition et que signifie-t-elle ?

Aux origines du carnaval

Selon certains historiens, les prémices du carnaval remontent à l’Antiquité.

  • En 2000 avant notre ère, les Mésopotamiens pratiquaient des rites d’inversion lors des fêtes appelées Sacées. L’esclave devenait roi pendant quelques jours. 
  • Dans la Rome antique, les classes sociales se mélangeaient à l’occasion des fêtes des Saturnales.
  • Au Moyen Âge, lors de la fête des Fous organisée en décembre, la population se déguisait, les rôles sociaux se mélangeaient, et les cérémonies religieuses étaient ridiculisées. L’Église catholique voyant ce rite païen d’un mauvais œil, tente peu à peu d’intégrer ces traditions à son calendrier pour mieux les contrôler.
  • Au IVe siècle, le carême, un jeûne de 40 jours, est instauré. Dès lors, les carnavals s’organisent progressivement entre l’Epiphanie début janvier, et le Mardi gras qui marque le début du carême.
  • Dans les Antilles et en Outre-mer, le carnaval est importé par les colons dès le XVIIe siècle. Ils organisent des fêtes burlesques et masquées les jours précédant le Mardi gras. Les esclaves pouvaient se moquer de leurs maîtres, danser et jouer leur musique, sans risquer de représailles.

Le carnaval aujourd'hui

Les carnavals évoluent au fil de l’histoire des territoires et ont souvent une dimension culturelle et politique. Aujourd’hui, l’inversion des rôles sociaux perdure, notamment grâce aux costumes. Au carnaval de Dunkerque, les hommes se griment en femmes. En Guyane, les femmes se déguisent en Touloulous. Intégralement recouvertes, c’est à elles d’inviter les hommes sur la piste de danse.

La musique, les chants, les danses, sont aussi l’occasion d’affirmer une identité. En Guadeloupe, le gwoka, à la fois danse et tambour traditionnel autrefois méprisés par les colons, est devenu l’un des symboles centraux du carnaval.

Le succès des carnavals

Certains carnavals rencontrent un vif succès. A Dunkerque, ville de 90 000 habitants, plus de 50 000 personnes descendent dans les rues pour l’occasion !

Le carnaval de Nice avec ses défilés de char et bataille de fleurs draine jusqu’à 200 000 visiteurs.

Celui de Granville, le plus ancien de France : 100 000 spectateurs.

En Martinique et en Guadeloupe, environ 100 000 personnes célèbrent l’événement chaque année.

Un succès tel que certaines villes relancent des carnavals, ou en font une attraction touristique. A Nice, par exemple, la mairie chapeaute l’organisation. Et pour cause, cet événement bien huilé représente 1 400 emplois directs et génère une trentaine de millions d’euros de retombées économiques.

Si la dimension politique et spontanée de certains carnavals s’estompe, il n’en reste pas moins un rendez-vous important, partout dans le monde. 

 

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Delphine Tayac

Producteur : France Télévisions, Corner Prod

Année de copyright : 2023

Année de production : 2023

Publié le 02/02/23

Modifié le 07/04/23

Ce contenu est proposé par