Le PSD était le Parti socialiste destourien, ancêtre du Rassemblement constitutionnel démocratique qui naquit sous Ben Ali. Le RCD fut également un parti hégémonique. Il fut dissout par décision judiciaire en 2011.
Alors Premier ministre de Bourguiba, Ben Ali prit le pouvoir par l'intermédiaire de ce que l'on a nommé un « coup d'État médical ». Bourguiba était âgé de 84 ans et très affaibli. Sur la foi d'un rapport médical établi par un groupe de médecins, Ben Ali fit jouer un article de la constitution pour destituer Bourguiba.
Ben Ali souhaitait marquer la fin des juridictions d'exception caractéristiques de l'ère Bourguiba. Il fit disparaître la charge de procureur de la République afin d'assurer l'indépendance de la justice et l'équité des procès.
Cette loi reconnaissait le rôle des partis dans la vie citoyenne. Elle les autorisait également à prendre part aux élections. En revanche, elle interdisait tout parti fondé sur la religion ou sur une inégalité hommes-femmes.
Ben Ali a pu être considéré comme l'homme providentiel après la fin désastreuse du régime de Bourguiba. En outre, Ben Ali promettait pluralisme et démocratisation. Ce qu'il s'appliqua à mettre en place les deux premières années.
Cette convention relative à la « torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » avait été adoptée par les Nations Unies en 1984. En ratifiant cette convention, Ben Ali rompait, dès son accession au pouvoir, avec le régime précédent. Mais en 1990, la répression en Tunisie avait déjà repris sa place dans la politique de Ben Ali.
Rached Ghannouchi fut l'un des fondateurs du Mouvement de la Tendance Islamiste (MTI), qui deviendra le parti Ennahdha en 1989. Accusé d'actes de violence et de terrorisme, il fut emprisonné par Bourguiba.
Ben Ali était le seul candidat à ces élections, cela explique en grande partie un suffrage si élevé. Ce même jour eut lieu les élections législatives. Les islamistes opposants au régime obtinrent 13% des voix au plan national et jusqu'à 30% dans certains quartiers de Tunis.
En 1991, Ben Ali fit dissoudre Ennahdha, le grand parti islamiste tunisien opposé au régime. Il fit emprisonner et condamner plus de 20 000 membres de ce parti. Les procès furent considérés non conformes aux règles de justice internationale par les militants des droits de l'homme et les observateurs internationaux.
La Tunisie fut le premier pays méditerranéen à signer un accord d'association avec l'Union européenne. Bien que cet accord ne fut ratifié qu'en 1998, Ben Ali décida de prendre les mesures nécessaires à son application dès 1996.
Jack Lang, alors Président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, boycotta les cérémonies officielles organisées en l'honneur de Ben Ali. Les organisations de défense des droits de l'homme avaient également dénoncé l'accueil « avec tous les honneurs » du président tunisien.
11
Félicitations pour le score parfait !Encore un petit effort !
Retente ta chance, tu peux faire mieux.
Pour suivre tes progrès, crée ton compte Lumni, c’est gratuit !
Je crée mon compteJoue à ce quiz et gagne facilement jusqu'à 80 Lumniz en te connectant !
Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.
La Tunisie de Ben Ali
En 2011 les « printemps arabes », qui vont aboutir au renversement de plusieurs dictateurs, débutent en Tunisie. Le pays met en place une démocratie, après avoir été dirigé depuis 1987 par Ben Ali.