À Venise, un décret daté du XVIe siècle déclare que les Juifs doivent vivre dans un quartier de la ville portant le nom de Ghet(t)o (fonderie de bombardes). Il tire son nom de l'industrie implantée dans ce quartier. Le premier ghetto fut créé à Venise, en 1516. De nos jours, le terme ghetto désigne un quartier où un groupe d'individus vit séparé des autres.
Créé en 1940, le ghetto de Varsovie est le plus important de la Seconde Guerre mondiale. Pendant 3 ans, 440 000 Juifs vivent entassés dans 300 hectares. Le ghetto sera finalement détruit en 1943 après l'insurrection de ses occupants.
En 1939, l'occupant nazi oblige les Juifs à vivre dans le centre-ville de Varsovie. Déclaré zone d'épidémie, le ghetto est officiellement créé en 1940. Un haut mur muni de portes est alors construit tout autour du quartier.
Les portes de l'enceinte du ghetto de Varsovie sont surveillées par la police polonaise et juive en présence de la police militaire allemande. Il est impossible de sortir du ghetto sans laissez-passer.
En juin 1942, l'autorité allemande demande au conseil juif du ghetto de désigner ceux qui vont être « déplacés ». Dès juillet, c'est le début de la « grande déportation » avec les rafles, les poursuites et les traques dans tous les recoins du ghetto.
L'administration des ghettos juifs est confiée aux juifs eux-mêmes. Seul un représentant de la communauté est autorisé à négocier avec l'administration nazie. Ce système pervers contraint certains Juifs à être à la fois victimes et complices de leurs bourreaux.
Dès l'invasion de la Pologne, les Einsatzgruppen agissent à l'arrière du front afin de procéder à l'extermination par balles, des Juifs, cible prioritaire, et des minorités, des opposants réels ou imaginaires du régime. Ces groupes seront responsables, entre 1940 et 1943, de l'assassinat de près d'un million de personnes.
Si les Juifs restent la cible prioritaire des Einsatzgruppen, d'autre groupes s'y ajoutent : les opposants politiques, réels ou supposés, les Tziganes, les handicapés, mais aussi les cadres, puis dès le début de la guerre germano-soviétique, les communistes au sens large.
Ces unités mobiles d'éxécution ont été mises en place par Himmler, commandant suprême des SS et un des plus hauts digitaires du régime nazi, et Heydrich, responsable de la sécurité du Reich, dès 1939, après l'Anschluss. Tous deux ont œuvré à la « solution finale ».
Ces fusillades de masse sont organisés directement dans des fosses communes. Le ravin de Babi Yar près de Kiev a été le premier lieu de massacre avec plus de 33 000 juifs exécutés les 29 et 30 septembre 1941.
Lors de la conquête de l'URSS, les Einsatzgruppen manipulent les locaux et les incitent à massacrer des Juifs. Cela leur permet de rester en retrait et de recruter des hommes de main. Mais cette tactique ne va pas toujours fonctionner.
Chargé par Hitler de régler définitivement la « question juive », Himmler finit par considérer que l'extermination des Juifs est un devoir moral pour le bien de la nation. Il demande aux SS de trouver des méthodes moins primitives que la Shoah par balles. Cette réflexion donnera les camions aux gaz d'échappement reliés à l'arrière et un an plus tard, les chambres à gaz.
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Les crimes nazis : ghettos et Einsatzgruppen
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis appliquent la théorie germanique de « l'espace vital », le lebensraum. Ils font passer les Juifs de l'exclusion à un emprisonnement radical au sein des ghettos, en attendant pire... Sur le front de l'Est, des groupes d'intervention, les Einsatzgruppen, sont constitués pour éliminer les Juifs en nombre et en masse. Ces massacres systématiques prendront de plus en plus d'ampleur au fil des actions et aboutiront à la création des camps d'extermination pour mettre en place la « solution finale ».
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