À l'origine, Pour un oui ou pour un non est d'abord une pièce écrite pour être lue à la radio. Publiée en 1982, elle est mise en scène pour la première fois en 1986 sur la scène du théâtre du Rond-Point, à Paris. Depuis, c'est la pièce de Nathalie Sarraute la plus jouée au théâtre.
Les 4 personnages de la pièce (H.1 et H.2, ainsi qu'un couple de voisins H.3 et F.) sont dépourvus d'identité, sauf celle de leur genre. Ils deviennent des sujets « parlants, conscients ». Chez Sarraute, autrice du nouveau roman, il n'est pas nécéssaire de s'identifier aux personnages.
Le nouveau roman naît dans une période de doute sur la nature humaine, du fait du traumatisme de la Seconde Guerre mondiale. L’émergence des théories sur l’inconscient fait aussi apparaître des écrivains comme Nathalie Sarraute, Samuel Beckett ou Alain Robbe-Grillet et Michel Butor.
En 1956, Nathalie Sarraute publie L’Ère du soupçon où elle défend la littérature qui cherche à dire ce qui se cache sous les mots et les conversations du quotidien.
H.2 avoue qu'il a été blessé par une parole de H.1. Alors que H.2 se vantait d'un petit succès, H.1 a prononcé la phrase « C'est bien, ça » avec un ton qui a déplu à son ami. La futilité du motif d'éloignement des deux amis va rendre H.1 perplexe... C'est le déclenchement du duel.
H.3 et F. sont un couple de voisins. Pris à témoins par H.2 pour donner leur avis sur le différend qui l'oppose à H.1 et interférer dans la dispute, ils cherchent à se dérober ne se sentant pas à leur place. Leur intervention apporte un effet comique à la pièce.
Nathalie Sarraute explique que « ce sont des mouvements indéfinissables, inconscients ; ils sont à l'origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons ». Dans sa pièce, ce sont tous les non-dits, tout ce qui se joue dans ce qui n’est pas prononcé entre les deux amis. Ce que le spectateur doit lire entre les lignes.
Cette pièce se présente comme une longue conversation. Elle n'est pas découpée en actes et scènes mais est marquée par 5 étapes : l'exposition des faits entre H.1 et H.2, l'intervention des voisins, la reprise du débat à deux, le départ annoncé de H.1 qui se ravise, le dénouement.
La rencontre et la tentative de dialogue entre les deux amis tournent à l'échec. Non seulement, les tensions ne s'apaisent pas entre eux, mais leur échange aggrave leur désaccord, chacun des partis campant sur ses positions.
Cette locution adverbiale signifie : « pour un rien, pour des broutilles ». Cette expression formule l’idée que les opinions, les jugements ou les comportements de chacun peuvent varier au gré de l’humeur, jusqu’à devenir des caprices. À travers ses personnages, Sarraute s'interroge sur le sens qu'on donne à la parole, aux mots.
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« Pour un oui ou pour un non » de Nathalie Sarraute
Perdus de vue, deux amis se retrouvent pour s'expliquer sur leur éloignement. Mais la discussion tourne à la dispute. Dans sa pièce de théâtre, Nathalie Sarraute décortique comment une amitié peut s'envenimer pour un mot, une intonation, une inflexion de voix... « pour un oui ou pour un non ». Es-tu au point sur cette œuvre marquante du théâtre contemporain ?