Comment le Ku Klux Klan a semé la terreur chez les esclaves noirs affranchis ?

Partant du terme « cercle » en grec : kuklos, les vétérans sudistes ajoutent le mot écossais clan, orthographié avec un « K » pour former le terme de Ku Klux Klan. Les premières virées dans la ville de Pulaski sont pacifiques, ce sont surtout des canulars, des blagues avec des déguisements recherchés. Mais, rapidement, ces virées deviennent de vraies campagnes d'intimidation envers les anciens esclaves. Elles se multiplient et c’est l’escalade : l'objectif est d'empêcher les Noirs de voter et d'être pleinement des citoyens américains. Le Ku Klux Klan s'attaque même au pouvoir fédéral. La tactique : terroriser, menacer et assassiner.

La terreur chez les esclaves noirs affranchis 

Les premiers membres du Ku Klux Klan s’en prennent aux esclaves affranchis. Ils jouent avec les superstitions et se font passer pour des fantômes de soldats sudistes qui viennent se venger. Pendant ces attaques, ils changent leurs voix, utilisent des cris d’animaux, des hululements, des accents étrangers... La peur gagne peu à peu les esclaves tout juste libérés. Pour les membres du Ku Klux Klan, cette violence est plutôt considérée comme un divertissement.

Le Sud doit rester aux mains des Blancs

Les Chevaliers du Camélia blanc, la White League (Ligue blanche), les Red Shirts... des groupes de frères apparaissent dans différents états. Tous ont le même procédé pour imposer leur loi et interdire aux Noirs de participer aux élections. Pour cela, ils font barrage devant les bureaux de vote. En l’espace d’une année, par la violence, ces organisations paramilitaires sudistes décident ce que les Noirs peuvent faire ou pas. 

Des meurtres et des lynchages pour les soumettre

Les coups de fouet, issus des années d’esclavage reviennent. Non soignées, les plaies ouvertes peuvent dégénérer et entrainer la mort en quelques semaines, surtout quand on sait quelles blessures infliger. Le lynchage est une autre manière de terroriser les autres. C’est en cela que l’on peut parler d'organisation terroriste. Par ces pratiques, l'abolition de l'esclavage est respectée, mais les Afro-américains continuent d'être soumis. L'accès au droit de vote, à un travail décent, à l’instruction, aux soins de santé... Tout leur est interdit.