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Français07:11Publié le 21/09/2020

Annale corrigée : questions sur le texte « La Boue » de Maurice Genevoix

Français 3e

Pour préparer l’épreuve de français au brevet, nous vous proposons un corrigé d’un sujet. Aujourd’hui, c’est le texte « La Boue » de Maurice Genevoix.

Retrouvez le texte étudié et les questions en PDF avant de découvrir la correction en vidéo.

1. Présentez précisément la situation du narrateur.

Conseil : n’hésitez pas vous servir du paratexte qui fait partie intégrante de que vous devez étudier.

Le narrateur parle à la première personne du singulier. On apprend dans le paratexte qu’il s’agit d’un soldat de la Première Guerre mondiale. Le narrateur est, soit assis, soit couché car il dit à la fin : « il faut que je me lève ». Enfin, la scène se déroule la nuit.

2. a) Qu’est-ce qui attire l’attention du narrateur ? Pour quelles raisons ?

Les gouttes de pluies attirent l’attention du narrateur à partir de la ligne 4. Les gouttes de pluies sont évoquées à cinq reprises. La pluie devient le seul élément dont le narrateur est capable de voir dans la nuit. Il se met à les compter car il est dans un ennui profond : il meurt de froid, de faim, il est seul et il souffre énormément.

Ces gouttes de pluies créent une certaine musicalité qui va l’entraîner vers le souvenir d’une poésie.

b) Comment le texte crée-t-il un effet d’obsession ? 

Au début du texte, le narrateur est obsédé par la solitude, le néant et le noir. Tout à coup, il focalise son attention sur les gouttes de pluies. On l’observe grâce au champs lexical de la pluie. Le mot « goutte » revient cinq fois. Les gouttes de pluies vont le mener vers la poésie. Grâce à la formule « une, deux, trois, quatre… », il va arriver à se remémorer les vers.

Donc, on passe d’une obsession de la solitude à celle de la pluie, puis à celle de la poésie. Ce chemin-là va le mener vers la chanson Violette écrit par le poète Albert Samain.

3. Quelles sont les actions tentées par le narrateur pour s’opposer à cette obsession ?

(Passage : « Une... deux... trois... [...] d’eau en dix minutes...»)

Le narrateur essaie de compter les gouttes de pluies toutes les secondes. C’est pour lui un prétexte pour sortir de cette obsession et pour le mener vers la poésie.

Ensuite, pour oublier les gouttes de pluies, il se met à réciter les vers. On le voit aux lignes 20 à 25. Il suit le principe d’une obsession qui chasse l’autre.

4. « Dégouttelantes » : comment ce mot est-il construit ? Quel sens lui donnez-vous ?

Ce mot est composé de l’adjectif « gouttelant ». Il signifie « rempli de gouttes de pluies ». On y a ajouté le préfixe « -dé ». Ce préfixe donne un sens nouveau à « gouttelante ». Le « -dé » fait penser au mot « dégoulinant » et « dégoutant ».

5. Comment ressentez-vous l’écoulement du temps dans ce texte ? Quels indices confirment cette impression ?

On le ressent extrêmement lent. Dans ce texte, il n’y aucune indication temporelle. On ne sait pas à quelle heure la scène commence, à quelle heure elle se termine. Mais, on a quelques indices. En effet, le temps n’est rythmé que par les gouttes de pluies. Elles montrent la lenteur liée à l’ennui du narrateur.

D’autre part, la première phrase du texte dit « c’est très long ». On voit que depuis des heures, il ne pleut plus. Cela prouve que plusieurs heures se sont écoulées entre le début et la fin du texte.

6. Quel est le temps verbal dominant dans le texte ? Quel est l’intérêt de son emploi dans ce récit ?

Le temps dominant est le présent. L’auteur utilise le présent de narration de façon à donner de la vivacité à ce qu’il vit. Grâce au présent, on a l’impression de voir la scène se dérouler sous nos yeux.

7. Comment comprenez-vous cette dernière réaction du narrateur ?

« Il faut que je me lève, que je marche, que je parle à quelqu’un ».

Cette question est très personnelle. Il n’y a pas de réponse prédéfinie.

 

On voit cette phrase comme un instinct de survie. Le narrateur se sent sombrer dans la folie. Lorsqu’il se lève, il a envie de marcher et de parler à quelqu’un. Il le fait dans l’optique de ne pas sombrer, de trouver un moyen de réconfort et un moyen de survivre.

8. Comment pourrait-on adapter cette scène au cinéma ?

Vous décrirez et expliquerez vos choix (mouvements de caméra, cadrages, lumière, son ...) en tant que réalisateur ou réalisatrice du film.

Nous vous conseillons de procéder élément par élément :

  • Lumière : on verrait des lumières sombres car il est dans la nuit.
  • Son : on pourrait imaginer qu’au début il y a un silence avec des explosions d’obus très loin. Puis, le son pourrait être concentré sur la pluie. Lorsqu’il se rappelle son poème, le son de la pluie disparaît peu à peu.
  • Plan : on pourrait imaginer un plan très rapprocher pour montrer sa solitude.
  • Mouvement de caméra : ils seraient lents jusqu’au rappel du poème. Ils pourraient s’accélérer au moment où l’auteur se met à réciter ses vers.

Réalisateur : Les Bons Profs

Producteur : Les Bons Profs

Année de copyright : 2016

Année de production : 2016

Publié le 21/09/20

Modifié le 09/02/24

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