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Actualité04:16Publié le 08/09/2020

La Guadeloupe, un joyau face au défi des algues

Terres d'Outre-mer

Au cœur de l'archipel des Antilles, la Guadeloupe se fait appeler « l’île Papillon ». À l’Ouest, se situe Basse-Terre. D’origine volcanique, cette île est montagneuse, avec pour point culminant, La Soufrière. Elle est aussi recouverte d’une forêt tropicale très dense. À l’Est, c’est Grande-Terre. Plate et aride, elle est la plus peuplée

Le « papillon » est complété par l’île de Marie-Galante, l'archipel des Saintes, et La Désirade.

Une biodiversité exceptionnelle

La zone est d’une telle richesse naturelle qu’elle constitue un point chaud de la biodiversité mondiale une zone avec une faune et une flore exceptionnelles, mais menacées. Le premier parc national d'Outre-mer y a été créé en 1989. Il est ensuite complété par la réserve naturelle marine du Grand Cul-de-Sac Marin.

Un archipel au passé douloureux

Le premier nom de l’île était d’ailleurs « Karukéra » : « l’île aux belles eaux » en langues caraïbes. Mais son nom actuel, elle le doit à Christophe Colomb.L’explorateur y débarque en 1493 et la baptise Guadeloupe, en référence au monastère espagnol Santa Maria de Guadalupe.

À l’origine, l’île était peuplée par les Arawaks, puis par les Indiens araïbes. La Guadeloupe a ensuite été espagnole, anglaise, et même suédoise ! Elle est une des plus anciennes colonies françaises. Sa prise de possession date de 1635.

L’objectif est d'y développer la culture du tabac, puis de la canne à sucre. Et pour y arriver, la France fait venir des esclaves d’Afrique à partir de 1642. L’esclavage ne sera aboli que le 27 mai 1848, libérant ainsi 87 000 hommes et femmes.

Ces origines africaines sont visibles aujourd’hui dans le métissage de la population, la langue créole, et la culture, avec le zouk et le gwoka. Ce passé douloureux est désormais mis en avant au Mémorial ACTe, ouvert en 2015 à Pointe-à-Pitre. Ce musée est un des plus ambitieux lieux de mémoire dédié à l’esclavage.

L’activité touristique menacée par l’invasion des algues sargasses

Riche de sa nature exceptionnelle et de sa culture, la Guadeloupe a aujourd’hui pour principale activité le tourisme. Jusqu’aux années 60, l’agriculture était le moteur de l’île avec la culture de la canne à sucre et de la banane. Le dynamisme du tourisme est d’autant plus nécessaire que les 390 000 Guadeloupéens du département subissent le chômage, la vie chère, l’exode de sa population, et la pollution par des pesticides.

Mais l’activité touristique se trouve affaiblie par un véritable fléau : les sargasses. Ces algues brunes toxiques envahissent depuis 2011 les côtes du Mexique et des Caraïbes. Elles proviennent de la « grande ceinture des sargasses de l'Atlantique ».

En 2018, elle s'est étendue sur 8 850 kilomètres, des Caraïbes jusqu'à l'ouest de l'Afrique. Son poids est estimé à 20 millions de tonnes, soit quatre fois la masse de la grande pyramide de Gizeh.

Les effets des sargasses ne sont pas qu’économiques. Leur décomposition engendre des gaz toxiques qui détériorent les câbles et les appareils électroniques. Mais surtout ils représentent un danger pour l’écosystème et la santé des habitants.

Depuis 2011, le phénomène s’étend d’année en année. Des moyens humains et matériels toujours plus importants ont dû être déployés. En 2018, 1250 m³ d’algues étaient ramassés chaque jour.

Le phénomène est tel qu’en octobre 2019, la Guadeloupe a accueilli une conférence internationale sur le sujet. Les pays touchés cherchent à valoriser les algues ramassées. Et plusieurs idées de transformation se profilent : en terreau, en plastique, en énergie, ou même en outil de dépollution des sols contaminés par les pesticides.  

 

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Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Fabien Dubedout

Producteur : Corner Prod

Année de copyright : 2020

Année de production : 2020

Publié le 08/09/20

Modifié le 30/12/22

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