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Histoire05:25Publié le 12/07/2022

Les convois, les lieux de détention provisoire, les camps et le Vélodrome d'Hiver

La Rafle du Vel' d'Hiv : la honte et les larmes

Le 16 juillet 1942, les Juifs arrêtés sont d'abord conduits vers des centres de détention provisoire avant d'être séparés en deux groupes et de rejoindre deux lieux : Drancy pour les adultes sans enfants, le Vélodrome d'Hiver pour les familles. Témoignages de rescapés.

Convois, détention provisoire et brimades de Juifs victimes de la rafle

Le 16 juillet, les Juifs arrêtés sont emmenés vers une cinquantaine de centres de détention provisoire (des écoles, des garages, des commissariats ou des casernes) répartis entre Paris et la banlieue. Ils y sont conduits en bus, mais le plus souvent à pied. « On nous a fait marcher jusqu'à la Bellevilloise, dans le XXe arrondissement de Paris, dont le bâtiment était bondé. Nous étions serrés les uns contre les autres, relate Rachel Jedinak, 8 ans en 1942. J'ai vu des enfants pleurer, hurler, des mamans en larmes, criant... Ce sont des choses qu'on n'oublie pas ». Quand Joseph Schwartz, 15 ans en 1942, arrive au commissariat de la place d'Italie, dans le XIIIe arrondissement de Paris, un policier l'insulte : « Sale petit youpin, ton père nous a dit que tu étais en province. Vous êtes tous les mêmes les youpins, vous êtes des menteurs. Et bien, tu vas rester ici ! ».

Une fois les centres de détention provisoire remplis et les contrôles effectués, les autobus réquisitionnés passent prendre les personnes raflées. Ils sont séparés en deux groupes :

  • Les hommes et femmes sans enfants sont dirigés vers Drancy, au nord-est de Paris. Un projet immobilier resté à l'abandon a été transformé en camp en 1940.
  • Les familles sont conduites dans le XVe arrondissement de la capitale, au palais des sports du Vélodrome d’Hiver.

Vélodrome d’Hiver : l'enfer en plein Paris

Erigé en 1909, à 800 mètres de la tour Eiffel, le Vélodrome d’Hiver accueil une immense piste de 250 mètres. Installés sur 3 niveaux, ses gradins peuvent accueillir 17 000 personnes. Dans les années 1920 et 1930, ce palais des sports est le temple d'épreuves sportives de boxe et de cyclisme et attirent des milliers de spectateurs. Le 16 juillet 1942, le Vélodrome d’Hiver devient le lieu où sont forcés de s'entasser des milliers de Juifs. « On nous a déversés dans ce vélodrome comme un troupeau de bétail, explique Rachel Jedinak, 8 ans en 1942. On nous attribuait un banc, c'est-à-dire une marche en béton ». Annette Krajcer, âgée de 12 ans en 1942, ajoute : « Nous n'avions rien à boire, rien à manger. Les enfants pleuraient, criaient. On ne comprenait rien. C'était une ambiance d'enfer... à deux pas de la tour Eiffel ».

► Pour en savoir plus, consultez le dossier La rafle du Vel' d'Hiv'.

Réalisateur : David Korn-Brzoza

Nom de l'auteur : Laurent Joly et David Korn-Brzoza

Producteur : Roche Productions

Année de copyright : 2022

Publié le 12/07/22

Modifié le 12/07/22

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