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Histoire03:58Publié le 18/03/2022

Torture et guerre d'Algérie deviennent indissociables

C'était la guerre d'Algérie

1957, « la bataille d'Alger ». Pour contrer les actions du FLN (Front de Libération National), c'est essentiel d'obtenir de précieuses informations. L’armée française qui a les pleins pouvoirs va avoir recours à une méthode vieille comme le monde, la torture. Témoignages de ceux qui les ont subies et de ceux qui les ont infligées, ou ont été présents pendant cette prériode de la guerre d'Algérie.

La torture devient un principe accepté

Des lieux d’interrogatoires et d’exécution, sont décrétés comme la villa Sesini à Alger, la Casbah ou le Palais Klein. Les exactions françaises ont lieu contre les algériens. Officiellement d’après l’armée française, en cas de torture, il y avait comme consigne le respect de l’intégrité physique et morale des individus. Pourtant la réalité, est autre : brûlures au chalumeau, coups de crosses, obligation de boire de l’eau de javel, ou des quantités d’eau les pieds attachés... Autant de techniques pour faire parler les insurgés ou obtenir des aveux, auprès des coupables comme des innocents. D’après le rapport sur la torture remis au Ministre de l’intérieur, utiliser l’eau et l’électricité produit un choc psychologique plus que physique, ce qui ne constitue pas une cruauté excessive. Officiellement, ce n’est pas plus brutal que les privations alimentaires, de boissons ou de tabac. Employée par toutes les polices du monde, la torture est considérée par le Général Massu, alors officier de l’armée française en Algérie, comme un procédé nécessaire pour éviter des drames plus sanglants.

Les « pleins pouvoirs » de la police conduit à des débordements 

Pendant la bataille d’Alger, les rafles dans les appartements se poursuivent la nuit. D’après le Secrétaire Général de la Police d’Alger ce sont près de 24 000 personnes qui sont arrêtées, mais au matin, 4 000 manquent à l’appel. Ces disparus reviennent des jours après, rejetés par la mer. Les pieds pris dans du ciment, ils étaient largués dans la mer, depuis les hélicoptères. La contestation gronde dans l'armée française, « ce n’est pas acceptable, ce n’est pas possible de faire une guerre comme ça ». 

Des témoignages et des comités se dressent contre l'utilisation de la torture

Les journaux et l’opinion publique prennent parti contre les pratiques de la « bataille d'Alger ». L'indignation gagne. Guy Mollet alors Président du Conseil, tente de se défendre comme il peut en minorant l’étendue de la torture, à des brutalités individuelles. Pour lui, ces actions ont avant tout permis de rétablir le calme dans les 72h, suite à l'arrestation de coupables.

 

Réalisateur : George-Marc Benamou, Stéphane Benhamou, Mickaël Gamrasni

Producteur : Siècle Production

Année de copyright : 2022

Année de production : 2022

Publié le 18/03/22

Modifié le 29/03/22

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