Face à la crise, Louis XVI convoque les États généraux en 1789

Avril 1789. Dans toute la France, on élit les députés qui se rendront aux États généraux. Parmi les candidats, un jeune homme encore inconnu du grand public mais qui ne va pas tarder à marquer l’histoire : Robespierre…

Qui est Robespierre ?

Robespierre est un jeune et brillant avocat d’Arras. C’est un homme des Lumières, qui est également très sensible à l’injustice. Il est connu pour son franc-parler et ne craint pas de se faire des ennemis. En ce mois d’avril 1789, il est élu sans difficulté député du tiers état.

C’est quoi le tiers état ?

Le tiers état rassemble l’ensemble de la population qui n’appartient pas aux deux ordres privilégiés : la noblesse et le clergé. On y trouve aussi bien le simple paysan, l’artisan ou le riche bourgeois. Une population qui représente environ 98 % des Français.

Les États généraux de mai 1789

À l’ouverture des États généraux, en mai 1789 à Versailles, plus d’un millier de députés des trois ordres confondus (noblesse, clergé, tiers état) prennent place pour entendre le discours du roi. Juste avant de faire son entrée, la reine, Marie-Antoinette n’est pas sereine ; elle appréhende l’accueil des députés. En effet, elle se sait impopulaire. On l’accuse de dépenser trop d’argent, en robes, en bijoux… On la surnomme « Madame Déficit » ! Autrichienne d’origine, elle a toujours été considérée comme une étrangère et on s’est toujours méfié d’elle. Elle concentre donc sur elle toute la détestation. À l’inverse, le roi Louis XVI est incontestablement populaire. Il est aimé et respecté. On dit que c’est un souverain proche de ses sujets. Conscient que la France est endettée de longue date et que les finances se sont encore aggravées depuis le début de son règne, il est néanmoins confiant et a bon espoir que les débats à venir permettent de trouver des solutions à la crise. Mais il se trompe : les députés du tiers état exigent que l’on change les modalités du vote qui doit valider leurs propositions.

La répartition des votes aux États généraux

Traditionnellement, aux États généraux, chaque ordre dispose d’une voix (une au clergé, une à la noblesse, une au tiers état). C’est une situation qui ne convient plus aux députés du tiers état, qui réclament un vote par tête (1 député = 1 voix). Comme ils sont les plus nombreux, leurs votes l’emporteront nécessairement. C’est le début d’un blocage qui va durer des semaines.

Dans l’ombre des débats, la faim menace

Alors qu’un vent de contestation souffle sur Versailles, Paris est menacée par la faim. La pénurie de farine frappe la capitale, où les boulangers ne peuvent plus servir de pain à la population. L’année précédente, les récoltes de blé ont été catastrophiques. Les Parisiens attendent donc beaucoup des États généraux pour améliorer leur existence. Nombreux sont ceux qui suivent avec assiduité les débats parlementaires en cours à Versailles. Des débats qui sont d’ailleurs ouverts au public.

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