Les acquis sociaux inspirés de la Commune

En mai 1871, les insurgés de la Commune ont perdu la guerre contre l'armée, mais gagné une bataille : celle des idées. Leurs concepts sociaux novateurs vont faire bousculer la société et la faire évoluer vers plus d'égalité. Explications avec Jamy.

Idées sociales révolutionnaires

Chez les communards, chaque jour, ouvriers, étudiants, hommes, femmes et même enfants se réunissent dans des clubs. On en compte une trentaine à Paris, mais il en existe aussi dans les villes de Marseille, Toulouse et Lyon qui proclament également leur propre Commune. Ils débattent de mesures inédites visant à instaurer un vrai modèle social en France :

• réduction du temps de travail (de 16h à 10h de travail/jour)
• instruction gratuite, laïque et obligatoire
• justice accessible à tous
• égalité des salaires homme-femme

Dans l'Europe de 1871, ces mesures sociales sont révolutionnaires.

Louise Michel, grande figure de la Commune de Paris

Louise Michel est l'une des premières femmes à réclamer plus d'égalité entre homme et femme. Cette institutrice, figure de proue du féminisme et de l'anarchisme, se bat sur tous les fronts. Lors du siège de Paris, elle crée une cantine pour ses élèves affamés. Elle est également ambulancière et prend les armes sur les barricades. Lors de son arrestation, le 24 mai 1871, la foule parisienne crie son indignation et soutient haut et fort son héroïne. Louise Michel échappe à la peine de mort mais est condamnée à la déportation au bagne en Nouvelle-Calédonie où elle passera 7 années.

La Commune écrasée mais ses avantages sociaux conservés

Ironie de l'histoire, entre 1875 et 1905, les députés les plus hostiles à la Commune voteront certaines de ses réformes les plus emblématiques : la loi sur la liberté de la presse (1881) ; la loi sur l'école gratuite (1882) ; la loi sur la liberté syndicale (1884) ; la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905).

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