Miss Thomasina Campbell

Au XIXe siècle, lassée par le climat rude d'Angleterre, l’aristocratie recherche des destinations alternatives pour profiter de la saison hivernale. La côte d'Azur, la presqu'île de Saint-Jean-Cap-Ferrat et son microclimat, sont plébicités. C'est l'occasion pour Miss Thomasina Campbell de découvrir la Corse et la ville d'Ajaccio et de mettre en œuvre quelques rêves qui lui tiennent à cœur. 

Une nouvelle destination soleil 

La Côte d’Azur et la Corse par définition deviennent en quelques années les destinations les plus recherchées pour la douceur de leur climat. Le médecin James Henry Bennett recommande d’ailleurs la ville d’Ajaccio, avec ses 2.700 heures d’ensoleillement annuel. De nombreux aristocrates britanniques et écossais dont Miss Thomasina Campbell et Miss Dorothy Carrington suivent sa prescription et projettent de visiter la ville.   

Ajaccio, une révélation pour Miss Thomasina Campbell

En 1867, Miss Thomasina Campbell, riche héritière écossaise, est sous le charme d'Ajaccio. Elle rédige un livre sur “Notes sur l’île de Corse, dédié à ceux qui sont à la recherche de santé et du plaisir”. Elle décide de construire plusieurs bâtiments : sa villa des Paons, connue sous le nom de “Tour d’Albion” qui domine la ville, puis sur le Cours Grandval, une église anglicane, et enfin un hôtel de luxe le Cyrnos Palace Hôtel, comme l'a toujours désiré Miss Thomasina Campell.

10 juin 1912, la ville d'Ajaccio est consacrée station climatique  

De nouveaux hôtels sortent de terre, tel le Grand Hôtel Continental, sur le Cours Grandval. La ville devient la destination d’une clientèle internationale, riche et cultivée. Les grands Princes et Princesses d’Europe y viennent également en villégiature. Malheureusement, au soir de la Grande Guerre, l’horizon s’obscurcit, et met un terme aux activités des hôtels de luxe sur Ajaccio.