Un lanceur d'alerte dénonce le revenge porn sur Telegram

Comment démanteler les réseaux des pédocriminels et notamment s’attaquer aux auteurs de « revenge porn » qui exposent l’intimité d’autrui aux yeux de tous ? C’est ce que tu vas découvrir à travers ce témoignage d’un lanceur d’alerte.

Les risques de partager des photos intimes

Derrière son pseudo Codeur, cet activiste du collectif Anonymous traque les réseaux pédocriminels et notamment les canaux de diffusion de « revenge porn ». Pour lui, toute photo intime partagée avec un proche peut être piratée, publiée, voire monnayée sur des réseaux tels que Telegram. Sur certains groupes, appelés « fisha », les photos de mineurs s’échangent entre membres. Il s’agit le plus souvent des photos d’ex qui sont publiées par vengeance ou par jalousie pour nuire à la personne. Les diffuseurs de ces photos n’ont pas choisi Telegram au hasard : ce réseau crypté russe refuse en effet de coopérer avec les autorités policières quand elles lui demandent de fermer certains canaux ou d’avoir accès à certaines données. Les auteurs de « revenge porn » peuvent ainsi y agir en toute impunité.

Des groupes qui exposent plus que des photos intimes

Dans certains cas, l’exposition ne s’arrête pas à des photos. Les criminels partagent également à tous les noms, prénoms, numéros de téléphone, les liens vers les comptes réseaux sociaux personnels et même l’adresse des personnes exposées. C’est une véritable violation de l’anonymat, une mise à nu numérique intolérable, d'autant plus lorsqu'elle touche des personnes mineures.

Des hackers travaillent avec les autorités

Pour contrer ces réseaux criminels et organisés, certains activistes tels que Codeur travaillent secrètement avec les autorités. Ils infiltrent les canaux de diffusion pour collecter des preuves et des informations sur les administrateurs afin de pouvoir les attaquer en justice. À ceux qui s'opposent à l’interdiction de certains de ces réseaux en invoquant le droit à la liberté d’expression, Codeur répond que la liberté d’expression ne donne en aucun cas le droit d’exposer ou d’humilier une personne contre sa volonté. En attendant que la question soit un jour clairement tranchée, voici notre conseil pour éviter toute dérive :