C'est à la conférence de Potsdam en 1945 que le sort de la Corée, alors occupée par le Japon, est évoqué. Soviétiques et Américains s'entendent pour occuper la péninsule de part et d'autre du 38e parallèle. Ce partage doit être temporaire mais les tensions sont vives entre les 2 superpuissances.
Avec le début de la guerre froide, les États-Unis et l'URSS sont incapables de se mettre d’accord sur la réunification de la Corée partagée en deux zones d'occupation depuis 1945. 3 ans plus tard, deux États coréens sont officiellement proclamés.
Le 25 juin 1950, assurées de l'appui diplomatique soviétique, les troupes nord-coréennes de Kim II-Sung franchissent le 38e parallèle. En quelques jours, elles atteignent la capitale du Sud, Séoul, qui tombe en moins de trois mois.
Les origines de cette invasion se trouvent dans la mise en place contestée des gouvernements en Corée du Sud et du Nord, datant de 1948. Le Nord refuse de reconnaître le gouvernement du Sud et inversement. Ainsi, chaque partie trouve légitime de reconquérir l'autre.
Les Nord-Coréens, dirigés par Kim II-Sung, sont soutenus par Staline. Ce dernier, échaudé par l'échec du blocus de Berlin, entend avec cette invasion, assurer la puissance de l'URSS en Asie.
Alors que l'URSS boycotte sa place au Conseil de sécurité des Nations unies, celui-ci vote une intervention pour venir en aide aux Sud-Coréens. L'offensive, menée par les Américains, repousse l'armée du Nord au-delà du 38e parallèle.
En 1950, MacArthur est le grand héros américain de la guerre du Pacifique. Il a aussi supervisé l'occupation du Japon de 1945 à 1951.
Tandis que les troupes américaines approchent de la frontière chinoise, la Chine, menacée, masse ses troupes à la frontière et engage 1,7 million d'hommes contre les 140 000 Américains. Très vite, les troupes occidentales se retirent derrière le 38e parallèle et le statu-quo est rétabli.
Si les manifestations et le mécontentement de l'opinion publique sont pour beaucoup dans l'arrêt de la guerre, c'est surtout le coût exorbitant au niveau humain et monétaire qui est décisif. Chez les Soviétiques comme chez les Américains, il est nécessaire d'arrêter les affrontements.
En à peine trois ans, la guerre fratricide de Corée fait plus de deux millions de morts et trois millions de réfugiés. La capitale du Sud, Séoul, est détruite à plus de 70% et la famine guette partout.
Malgré trois ans de guerre meurtrière et d'âpres pourparlers, la guerre de Corée n'a pas permis de réunifier le pays ni de modifier la ligne de démarcation. Aujourd'hui encore, des incidents militaires émaillent les relations nord-sud quotidiennement, tandis qu'une deuxième guerre de Corée couve.
DMZ ou « Demilitarized zone » est une étroite bande de terre d'une longueur de 250 km et d'environ 4 km de large, très surveillée et servant de zone tampon entre les armées de la Corée du Sud et de la Corée du Nord. Elle a été créée lors de la signature de l'armistice de Panmunjeom, le 27 juillet 1953.
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La guerre de Corée (1950-1953)
En 1950, la péninsule coréenne cristallise les tensions qui opposent les deux superpuissances rivales : l'URSS et les États-Unis. De part et d’autre du 38e parallèle, deux États coréens coexistent : au nord, un régime communiste, sous influence soviétique ; au sud, un régime pro-occidental, sous influence américaine. Un équilibre régional fragile bientôt rompu par l'un des conflits majeurs de la guerre froide. Es-tu au point sur la guerre de Corée ? Vérifie tes connaissances avec ce quiz.