Selon la Constitution de 1958, le Président nomme le Premier ministre. Pour faire appliquer sa politique par le gouvernement, le chef de l’État choisit toujours à sa tête une personnalité issue de son camp. Mais si les élections législatives sont emportées par l’opposition, il est contraint de nommer un Premier ministre d'un bord politique différent.
La cohabitation politique s'installe au sommet de l'État lorsque la majorité présidentielle et la majorité parlementaire ne concordent plus. Aux élections législatives, les Français votent pour des députés opposés au président de la République, élu précédemment lors des élections présidentielles.
En 1986, une majorité de droite est élue à l'Assemblée nationale. Le président Mitterrand doit nommer un Premier ministre qui n'appartient pas à son camp politique. C'est la première cohabitation. Il choisit le leader de la droite Jacques Chirac, ex-Premier ministre et maire de Paris.
Il choisit de rester et de cohabiter avec un gouvernement et un Premier ministre de droite. Pour lui, ce n’est pas le Président qui est désavoué, mais le gouvernement. Dans un tel scénario, Charles de Gaulle, premier président de la Ve République, avait lui affirmé qu’il démissionnerait.
Le président de la République et le Premier ministre doivent se partager le pouvoir exécutif. Les facilités d'actions offertes au Président par le soutien d'une majorité parlementaire disparaissent. Le Président s'en tient à ses attributions constitutionnelles. En revanche, le Premier ministre voit son rôle à la tête du gouvernement se renforcer.
Jacques Chirac, alors Premier ministre de François Mitterrand, mène une politique de rigueur budgétaire qui limite le rôle de l’État. Il privatise et dérégule l'économie du pays. Une politique que désapprouve Mitterrand.
Après la première cohabitation (1986-1988), deux autres surviennent. Entre 1993 et 1995, François Mitterrand doit encore composer avec un Premier ministre de droite, Édouard Balladur. Puis, entre 1997 et 2002, Jacques Chirac, devenu Président, cohabite avec le socialiste Lionel Jospin.
Édouard Balladur est éliminé au premier tour, légèrement devancé par son concurrent de droite, Jacques Chirac. C'est ce dernier qui l'emporte ensuite au second tour, face au candidat de la gauche, Lionel Jospin.
C'est la décision surprise du Président Jacques Chirac de dissoudre l'Assemblée nationale qui provoque de nouvelles élections législatives en 1997. Elles sont remportées par une majorité de gauche. Chirac est contraint de nommer un Premier ministre socialiste. Il choisit Lionel Jospin.
La révision constitutionnelle du 2 octobre 2000 instaure le quinquennat en France, réduisant la durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Elle synchronise ainsi les élections présidentielles et législatives (qui se tiennent à environ 1 mois d'intervalle), diminue les risques de cohabitation et renforce le pouvoir du président de la République.
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Les cohabitations
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