Ho Chi Minh, figure de la guerre froide

Fiers de la conquête de la Perle de l’Asie du XIX^e siècle, les Français se sont déplacés en masse pour observer l’exposition coloniale de 1931, consacrée à l’Indochine. Colonisation, décolonisation, guerre d’Indochine, affrontement Est-Ouest pendant la guerre du Vietnam, ces époques ont un même visage : Hô Chi Minh.

Hô Chi Minh, un enfant de l’Indochine coloniale

Né en 1890, de son véritable nom, Nguyên Tat Thanh, il prend le pseudonyme de Nguyen Sinh Cung (celui qui aime son pays), ou d'Nguyen Ai Quoc. C’est un étudiant brillant, polyglotte, qui parle cinq langues. Hô Chi Minh est le fils d'un fonctionnaire, déçu par le gouvernement français.

Hô Chi Minh, le chef des communistes indochinois

Révolté, il s’engage en 1911 comme matelot pour parcourir le monde et combat l’injustice qui l’entoure. Au congrès de Tours, en 1920, naissance du Parti communiste français, Hô Chi Minh dénonce ce qu’il appelle l’oppression en Indochine, contre le prolétariat colonial. Il collabore à des titres de presse français : l’Humanité et le Paria. En 1923, l’Union soviétique l’appelle et il est formé avec d’autres communistes étrangers. 

Un agitateur révolutionnaire pour les Français

En 1924, au sommet du Komintern, l’organisme soviétique pour la propagation du communisme, Hô Chi Minh déclare, que c’est le patriotisme qui l’a conduit vers Lénine. C’est important de se concentrer sur les problèmes coloniaux. En 1930 : le Komintern l’envoie en Indochine pour recruter des hommes et fonder le Parti communisme indochinois, avec l’aide de Mao Zedong, qui a commencé en Chine, sa longue marche vers le pouvoir. Hô Chi Minh, engagé pour l'indépendance de son pays, est alors condamné à mort par contumace en France, pour activités révolutionnaires.