Le Ku Klux Klan, à l'origine, malgré lui, du Voting Rights Acts of 1965

1965 : un nouvel assassinat change la donne. Viola Liuzzo, activiste blanche, mère de 5 enfants, raccompagne un jeune militant noir, Leroy Molton. Les Klansmen, repèrent la voiture et la prennent pour cible. Le crime est rapidement élucidé, car un des assaillants du Ku Klux Klan, Gary Thomas Rowe, est aussi un informateur du FBI. Il identifie à son tour les autres membres. C'est le début d’actions violentes qui sont de moins en moins supportées par la société américaine. 

Des droits civiques bafoués, des crimes impunis 

Le Président Johnson lance un appel et un avertissement aux Klansmen. « C'est le moment de quitter l'organisation et de regagner le droit chemin, avant qu'il ne soit trop tard ». Pourtant, ces menaces restent sans effet. Lors d'un premier procès, un jury blanc refuse de condamner les meurtriers de Viola Liuzzo, qui échappent ainsi à la justice. Le Ku Klux Klan glorifie ses héros et organise une collecte pour financer leurs frais juridiques. Ils s'en sortent avec de faibles condamnations.

La loi sur le droit de vote adoptée 

En 1964, le Président Lyndon Johnson parvient à faire voter la fin de la ségrégation. Et en août 1965, il réussit à faire adopter le Voting Rights Acts. Cette loi empêche tout système de discrimination contre les Noirs, soumis jusqu'à présent à des tests et à des taxes pour devenir électeurs. Désormais, les Afro-américains sont des citoyens américains à part entière.

Les actions du Ku Klux Klan horrifient les Blancs 

Après le meurtre de Viola Liuzzo, les attentats contre l’église Baptiste de Birmingham et ceux de la marche de Selma, provoquent de vives réactions chez les Américains. Qu’ils soient progressistes, favorables ou non à la mixité scolaire, les Blancs sont horrifiés par les actions du Ku Klux Klan de plus en plus sanglantes qui touchent régulièrement l'Amérique. C'est ce rejet du terrorisme qui permet aux présidents Kennedy et Johnson d'agir et de faire voter les lois sur le droit de vote et sur les droits civiques.