Dans le contexte de la guerre d'Algérie et d'une lutte pour le pouvoir, le putsch d'Alger a pour but d'empêcher la constitution du gouvernement Pierre Pflimlin, et d'imposer un changement de politique allant dans le sens du maintien de l'Algérie française au sein de la République.
Se sentant trahis par la perspective de négociations entre le gouvernement français et le FLN, des colons, des activistes et des militaires partisans de l'Algérie française, tentent de provoquer un coup d'État. Leur objectif est de contraindre le gouvernement à poursuivre la guerre.
Le 13 mai, le président René Coty désigne Pierre Pflimlin au poste de président du Conseil, en remplacement de Félix Gaillard. Alger le soupçonne de vouloir abandonner l'Algérie française. Sa désignation entraîne la manifestation du 13 mai, qui va dégénérer, sur le terrain politique.
Le général Jacques Massu, commandant des forces militaires en Algérie, soutient le retour du général de Gaulle. Il estime qu'il est le seul capable de résoudre la crise algérienne.
Raoul Salan est l'un des principaux responsables militaires français en Algérie. Il joue un rôle clé dans la stratégie française en soutenant les actions militaires contre les indépendantistes algériens. Le 14 mai 1958, il déclare devant le Comité de salut public : « Vive la France, vive l'Algérie française, vive le général de Gaulle ! ».
La crise du 13 mai 1958 va conduire à la rédaction d'une nouvelle Constitution établissant la Ve République.
Aux « Le Comité de salut public supplie le général de Gaulle de bien vouloir rompre le silence ...» du général Massu le 13 mai, et « Vive de Gaulle ! » du général Salan le 14, le Général répond qu'il se tient prêt à assumer les pouvoirs de la République.
Le gouvernement français ne parvient pas à faire face à l'insurrection algérienne enclenchée dès novembre 1954. Le président de la République René Coty fait appel au général de Gaulle, qui accepte de former un gouvernement.
La stratégie du général de Gaulle consiste en l'établissement de l'omniprésence de l'armée française sur le territoire algérien. Administrer les communes, boucler les frontières... Des écoles et des dispensaires sont ainsi construits et les soldats français y exercent les rôles d'instituteurs et d'infirmiers.
Cette phrase du général de Gaulle prononcée dans son discours du 4 juin 1958 est sans doute volontairement ambigüe. Elle peut être un message pour une Algérie française, comme pour une Algérie indépendante. Toute personne vivant en Algérie et algérienne peut s'y reconnaître.
Conformément à son discours de Bayeux, Charles de Gaulle conduit un projet de réforme constitutionnelle basé sur un pouvoir exécutif fort. Pour lui, c'est la garantie d'un gouvernement stable, prêt à affronter les crises.
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La crise du 13 mai 1958
1958, en pleine guerre d'Algérie que se passe-t-il le 13 mai à Alger ? Un vrai-faux coup d'État ? Une manifestation, organisée à la mémoire de 3 appelés exécutés par le Front de libération nationale, le FLN, dégénère. La suite dans le quiz sur ce dérapage incontrôlé et ses conséquences ☝.


