icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions

Aimé à 100% par nos utilisateurs

Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.

->   En savoir plus
Histoire04:37Publié le 16/04/2025

Un témoignage sur l'horreur d'Auschwitz lors du procès de Klaus Barbie

Le procès de Klaus Barbie

Simone Lagrange a 13 ans lorsqu’elle est arrêtée à Lyon avec ses parents. Interrogée et torturée par le chef de la Gestapo de la région, Klaus Barbie, cette famille juive est ensuite déportée à Auschwitz. Seule rescapée, Simone Lagrange témoigne de l'horreur des camps de concentration, plus de quarante ans après, au procès de celui qui l'y a envoyée : Barbie.

Témoigner pour ne plus revivre l’horreur des camps

En 1987, Simone Lagrange s'adresse à la cour d'assises de Lyon et insiste sur les raisons qui la poussent à témoigner. « Je ne voudrais pas mes enfants et mes petits-enfants revoient ce que j'ai vécu. Je voudrais que vous rendiez un peu de justice à ceux qui sont encore vivants ; et que ceux qui nous ont envoyés là-bas, soient punis. C’est dans cet espoir que je viens aujourd'hui à la barre ». Simone Lagrange, et sa mère arrivent à Auschwitz le 30 juin 1944. Elles restent ensemble jusqu’au 23 août 1944. « Ce jour-là, Paris est libéré. Mais pour moi, c’est le jour de la mort de ma mère, gazée et brûlée. » Désormais seule, Simone Lagrange décrit l'horreur et la barbarie du quotidien d'Auschwitz.

J'ai vu des femmes désespérées, qui se jetaient dans les barbelés ; des mères qui faisaient parfois jusqu’à 3 heures de queue avant d'être gazées. Elles donnaient la main à leurs enfants, et leur chantaient des chansons pour les encourager à aller à la chambre à gaz.
Je voudrais dire à ceux qui nient l'existence des chambres à gaz, faites un voyage à Auschwitz. Vous verrez que les murs des chambres à gaz sont griffés jusqu’au plafond. Ça, c’est la réalité !

Simone Lagrange, rescapée d'Auschwitz.

Klaus Barbie, responsable de la déportation de Simone Lagrange

Le père de Simone Lagrange, lui, fait partie du dernier convoi de Lyon vers Auschwitz, celui du 11 août 1944. Le 18 janvier 1945, alors qu'Auschwitz est évacué par les Alliés, Simone croise son père mais cet évènement tourne à la tragédie. « Il faisait très froid à cette période, jusqu’à – 30 degrés. Nous marchions à pied dans la neige de la région de la Haute-Silésie (Pologne). On n’avait rien, ni pour manger ni pour s’habiller. Lorsque nous rencontrons une colonne d’hommes, je reconnais mon père. On se fait un signe de la main. Un Allemand habillé en civil me demande : c’est ton père ? Je lui réponds que oui. Il me dit : va l’embrasser. Il fait alors signe à mon père de venir vers moi. Au moment où il allait m’embrasser, l’Allemand le fait mettre à genoux et lui tire une balle dans la tête. »

Simone Lagrange conclut : « Ce n’est pas Klaus Barbie qui lui a tiré une balle dans la tête, mais c’est Barbie qui nous a envoyé là-bas. C’est lui, le premier des responsables de mon malheur. Impossible d’oublier cet homme ».

👉 Découvre les autres extraits du documentaire Le procès de Klaus Barbie.

Réalisateur : Gabriel Le Bomin

Auteur : Gabriel Le Bomin et Valérie Ranson-Enguiale

Producteur : Dana Productions / INA

Année de copyright : 2022

Publié le 16/04/25

Modifié le 16/04/25

Ce contenu est proposé par