1917 : l'offensive du Chemin des Dames

En 1917 sur le Chemin des Dames, l'armée française se fracasse contre une défense allemande redoutable. Le désenchantement est à la hauteur de l'espoir suscité par l'offensive française. L'état-major pensait rompre le front. Une fois de plus c'est l'enlisement.

La deuxième bataille de l'Aisne dite bataille du Chemin des Dames

Fraîchement nommé à la tête des armées, le général Nivelle hérite du plan préparé par son prédécesseur, le général Joseph Joffre. Il l'adapte et décide de porter les forces sur le Chemin des Dames, un bastion réputé difficile à prendre. Des moyens considérables sont réunis : 750 000 hommes sont sur le pied de guerre le 16 avril 1917. Un combattant décrit cette marée humaine et son enthousiasme avant l'assaut :

Ça va être la percée. Le boche va recevoir une avalanche sur le dos. C'est la fin de la guerre pour cette année. 

Excès d'optimisme...

Le champ de bataille

Les Allemands connaissent une partie du projet français : des plans ont été saisis sur un zouave fait prisonnier, et les avions espionnent les mouvements adverses. Ils se préparent depuis des mois : le plateau est truffé de défenses, d'abris : les creutes. L'occupant les a fortifiés.

Les bombardements ont peu d'effet. La pluie, la neige s'en mêlent, les mitrailleuses ennemies font des ravages. Des Français avancent et sont fusillés dans le dos par des Allemands surgis de leurs cachettes.

La poursuite de l'offensive

Il y a quelques succès : le fort de Condé est pris, le terrain chèrement gagné. La foule des blessés épouvante les députés venus assister à l'assaut. Leur récit fera de cette offensive un échec sanglant. Entre avril et novembre 1917, 230 000 hommes meurent sur le Chemin des Dames.

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