L'artillerie, nerf de la guerre

Le sais-tu ? Un milliard d'obus a été tiré durant la Première Guerre mondiale. Une arme explosive et toxique qui a eu des effets dévastateurs sur les soldats et sur la nature. Plus de cent ans après le conflit, les paysages des champs de bataille en portent encore les stigmates.

14-18 : le règne industriel de l'obus

Durant la Première Guerre mondiale, l'obus est la véritable arme de l'artillerie. De forme cylindrique, rempli de balles ou de mitrailles, l'obus est fabriqué en différentes tailles et projeté par un canon. Avec lui, la guerre prend une dimension industrielle. En 1914, 1,3 million d'obus sont produits tous les mois, 4 ans plus tard, c'est 40 millions. Dans les usines, pour répondre à la demande croissante, on réorganise les moyens de production. Toutes les offensives sont précédées de longues préparations d'artillerie. Des jours entiers où les obus tombent par milliers pour écraser les zones ennemies. Ainsi, en 1916, les obus pleuvent sur le front occidental, à Verdun et dans la Somme. Au sein de l'armée française, l'obus de 400 mm sera le plus gros mais surtout le plus dévastateur jamais tiré.

Les traumatismes de l'obus sur les hommes et les sols

Remplis de plomb, les obus tuent, déchiquettent et causent les 3/4 des pertes humaines sur les champs de batailles. Parmi les survivants, certains soldats basculent dans la folie, traumatisés par les bombardements. D'autres - 15 000 - deviennent des « gueules cassées ». Des hommes marqués dans leur chair, défigurés par des éclats d'obus.

Plus de cent ans après la guerre de 14-18, la terre reste marquée par ce règne de l'obus. Chaque année, en France, les services de déminage ramassent plus de 300 tonnes de munitions directement liées à la Première Guerre mondiale.

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