Les premières permissions

Dès le début de la Première Guerre mondiale, une règle stricte s'applique : aucune permission n'est accordée aux soldats pour rentrer chez eux. En effet, on pense alors que le conflit sera de courte durée. Mais tandis que les combats s'installent dans la durée, la situation va peu à peu changer...

En 1914, les permissions sont rares

Au début de la guerre, seuls les blessés en convalescence ou les paysans nécessitant un congé agricole peuvent espérer bénéficier d'une permission pour rentrer pendant un temps dans leurs familles. Il faut attendre juillet 1915 pour que l'État-Major, sous la pression des parlementaires, accorde des permissions aux soldats français. Ces permissions, généralement de courte durée (une semaine tout au plus), font du bien aux soldats. Le fait de passer du temps auprès des siens soutient le moral des troupes et leur redonne du courage pour repartir au combat.

Comment sont accordées les permissions ?

Seuls les officiers sont habilités à délivrer des permissions aux hommes sous leur ordres et selon des conditions assez strictes. Ancienneté, jours de présence, classe d'âge,... autant de facteurs qui sont pris en compte pour l'octroi ou non d'une permission. Jusqu'en octobre 1916, seuls 5% des unités combattantes bénéficient de permissions et seulement 10% des unités de réserve. Mais en cas d'offensive, les permissions sont purement et simplement annulées. À partir d'octobre 1916, une réforme accorde à chaque soldat 3 permissions de 7 jours par an.

Le retour de permission est difficile

Lorsqu'ils reviennent sur le front après une permission, beaucoup de soldats ont le cafard. En effet, le contraste entre la douceur des retrouvailles, la vie en famille et la dureté des combats et des conditions quotidiennes dans les tranchées est flagrant. C'est toute une génération qui se sent sacrifiée.

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