Orphelins de guerre, les pupilles de la nation

« Morts pour la France ». Dès les premiers mois de la Première Guerre mondiale, la société civile s'organise pour secourir les familles dont le père est tombé au combat. Des structures d'accueil sont créées un peu partout.

Une politique unique en Europe

En 1917, elles sont relayées par l'État : c'est une politique unique en Europe. Le jour même de la mobilisation, le 2 août 1914, un mouvement de solidarité crée l'association des orphelins de guerre. Les soldats savent que, s'ils sont tués, leurs enfants seront recueillis, éduqués et formés gratuitement jusqu'à leur majorité. 

Un appel à la générosité publique

18 établissements recueillent des orphelins, mais aussi des veuves. Beaucoup d'associations, de comités, d'œuvres de bienfaisance les prennent en charge. Pour collecter des fonds, on fait appel à la charité du public. On vend des médailles patriotiques lors des journées nationales des orphelins. La première a lieu en 1915.

Création des pupilles de la nation

Sur le front, c'est l'hécatombe :

• En 1916, l'État crée l'Office national des mutilés et réformés,
• et en 1917 l'Office des pupilles de la nation.

Les enfants, dont le père ou le soutien de famille a été tué à la guerre, sont adoptés par la France. Des adoptions prononcées par les tribunaux de première instance. Plus d'1 300 000 soldats français sont morts pendant la Première Guerre mondiale, laissant 600 000 veuves et plus d'un million d'orphelins. Le statut de pupilles de la nation a évolué : depuis 1946, ils sont gérés par l'office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).

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