Entre 1974 et 1995, Simone Veil a été, deux fois, ministre d'État, de la Santé, des Affaires sociales et de la Ville. Figure emblématique de l'action des femmes, elle a occupé, en politique comme dans l’administration, des postes jusque-là inaccessibles aux femmes.
Sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, Simone Veil présente une loi encadrant une dépénalisation de l'avortement en France sous certaines conditions. Cette loi, dite loi Veil, fait l'objet de débats agités, mais elle est finalement adoptée en 1975.
Le 26 novembre 1974, devant les députés, la ministre de la Santé Simone Veil prononce un discours qui fera date : « Je m'excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement ».
Reçue au concours de la magistrature en 1956, elle devient magistrate à la direction de l'administration pénitentiaire. Son action porte sur l’amélioration du sort des détenus dans les prisons en France et en Algérie. Elle permet notamment le transfert en France de militants du FLN menacés d’exécution et de prisonnières algériennes exposées aux maltraitances et au viol.
Élue au Parlement européen, Simone Veil en devient la présidente de 1979 à 1982. Elle préside ainsi le premier Parlement européen élu au suffrage universel, et la première femme à la tête d’une institution européenne.
Durant toute sa carrière politique, Simone Veil milite pour l'Europe. Après la Seconde Guerre mondiale, cette survivante de la Shoah voit en la construction européenne un moyen de rétablir et de maintenir la paix, notamment entre la France et l'Allemagne.
Dès son premier mandat de ministre (1974-1979), Simone Veil veut améliorer le système de protection sociale. Elle a notamment à cœur de réformer la Sécurité sociale afin de maîtriser son déficit et de maintenir son fonctionnement.
Toute sa vie, Simone Veil va se battre pour qu’on n’oublie jamais les victimes de la Shoah. Dès son retour des camps, elle cherche à faire entendre son témoignage. De 2001 à 2007, elle est la première présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, puis présidente d'honneur jusqu'à son décès.
Publié en 2007, Une vie a été traduit dans une quinzaine de langues. Simone Veil y évoque son enfance, sa déportation à Auschwitz, mais aussi ses grands combats parmi lesquels, le droit à l’avortement et la défense de la construction européenne.
Sur son épée d'académicienne, Simone Veil choisit d'apposer plusieurs symboles dont son numéro de déportée à Auschwitz-Birkenau, 78 651 ; les devises de la France et de l'Europe ; les flammes des fours crématoires ; ou encore le visage souriant d'une femme rappellant son engagement en faveur de leur cause.
Le 1er juillet 2018, Simone Veil fait son entrée, avec son mari Antoine Veil, au Panthéon. Elle est la 5e femme, après Geneviève De Gaulle, Germaine Tillion, Marie Curie, et Sophie Berthelot.
Cette phrase est celle de Jean Monnet, l'un des pères fondateurs de l'Union européenne. Elle est extraite de ses Mémoires publiées en 1976. Comme Simone Veil, Jean Monnet est entré au Panthéon.
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Simone Veil, ses combats politiques
Rescapée des camps de concentration, femme politique engagée pour la défense des droits et de la justice, autrice, Simone Veil a marqué l'histoire du XXe siècle. Elle a laissé son empreinte au travers de combats majeurs qui ont bousculé la société française à partir des années 1960. Les connais-tu ? Avec ce quiz, retrace la vie héroïque de Simone Veil.